Question 1 : Qu’est-ce que la Responsabilité Sociétale et pourquoi est-elle si importante ?

  1. La Responsabilité Sociétale, c’est fondamentalement une nouvelle définition du cadre dans lequel s’inscrit la compétitivité des entreprises : elle vient assurer que l’activité d’une entreprise est véritablement bénéfique pour la Société. Peut-on imaginer une façon plus profonde d’assurer la pérennité d’une entreprise ?

Question 2 : A quoi servent les évaluations sur la Responsabilité Sociétale ?

  1. Fondamentalement, elles servent à progresser, grâce à une approche globale des risques, un repérage méticuleux des opportunités insoupçonnées de développement. Elles permettent de renforcer les relations avec les partenaires importants de l’entreprise et d’assurer la pertinence des actions.
  2. Elles servent à faire reconnaître la maturité de l’entreprise par les tiers : donneurs d’ordre, prospects, banquiers, futurs collaborateurs…
  3. Elles permettent de faire le point sur la maturité de l’entreprise.
  4. Ce sont aussi là les motivations des entreprises, de la TPE à la grande entreprise.

Question 3 : Concrètement, que vient-on évaluer ?

  1. L’évaluation porte sur 7 grandes questions qui sont : la relation de l’entreprise aux consommateurs, les droits de l’Homme, les impacts sur l’environnement, les conditions de travail et les relations sociales, l’ancrage local et le développement des communautés, la loyauté des pratiques (principalement vis-à-vis de la concurrence et des fournisseurs) et enfin la gouvernance ou autrement dit les systèmes de prise de décision et de maîtrise de la performance de l’entreprise.
  2. La Responsabilité Sociétale, ce sont aussi 7 principes, dont notamment une certaine transparence, le respect de la loi, l’intégrité, le rendre de compte de ses actions.
  3. Le questionnement et la restitution suit un cheminement qui parcourt la stratégie, le management des ressources humaines, la conduite des opérations et la mesure des résultats.
  4. Ce qui est évalué c’est aussi la capacité de l’entreprise à progresser, la clarté et la pertinence de ses objectifs
  5. L’évaluation AFAQ 26000 se traduit par un score sur 1000 points, comprenant 4 paliers : Engagement / Progression / Maturité / Exemplarité.

Question 4 : Combien de temps nécessite une évaluation du type Afaq 26000 ?

  1. Ces prestations sont rapides et denses ; par exemple, pour une entreprise d’une centaine de personnes, l’évaluation tient en deux à trois semaines. Elle nécessite une charge travail de dix jours cumulés pour un binôme d’évaluateurs.
  2. Un label est octroyé pour les 3 niveaux supérieurs.
  3. La première évaluation est revue au bout de 18 mois et sa validité est de trois ans.

Question 5 : Qui évalue ?

  1. Les évaluateurs sont des intervenants certifiés par l’Afnor et ont un parcours de consultant ou d’auditeur expérimenté.
  2. Le binôme comprend un responsable d’évaluation assisté d’un évaluateur

Question 6 : Quelles sont les motivations d’une entreprise pour se faire évaluer ?

  1. Les entreprises qui ont recours à l’évaluation souhaitent obtenir en une prestation une évaluation globale de leur crédibilité. Cela simplifie considérablement tous leurs efforts pour se faire reconnaître (certifications de leurs systèmes de management Qualité / Environnement / sécurité etc., labels de toute nature…)
  2. L’évaluation témoigne d’une vision à court, moyen et long terme. Cela va de pair avec une compréhension des dirigeants que dans les prochaines années, les entreprises les plus solides seront aussi celles qui contribueront au développement durable de notre Société.

Question 7 : Que se passe-t-il pendant une évaluation ?

  1. L’évaluation comprend 3 temps : un premier temps de collecte et analyse documentaire, un second temps de visite sur site et enfin un troisième temps de synthèse.
  2. La visite sur site qui se traduit concrètement par des entretiens avec des acteurs stratégiques de l’entreprise : collaborateurs de tous niveaux hiérarchiques / clients / fournisseurs… Il s’agit d’apprécier la perception de l’entreprise par ces personnes en termes de prise en compte de leurs attentes.
  3. Sans être indispensable, une préparation préalable permet évidemment de montrer l’entreprise sous son meilleur jour. C’est recommandé.

Question 8 : Quels sont les bénéfices comparativement à une démarche Qualité ?

  1. Une démarche Qualité est centrée sur la satisfaction des clients, c’est bien, mais c’est insuffisant. La labellisation ISO 26000 reproduit les bénéfices d’une démarche Qualité pour tous les acteurs importants : clients, fournisseurs, collaborateurs, partenaires, communautés locales, etc., etc.

Question 9 : Existe-t-il différentes évaluations ?

  1. Oui, des modèles d’évaluation sont proposées par l’Afnor, DNV, Veritas ; mais elles sont toutes basées sur un même référentiel, la norme ISO 26000.
  2. Pour ce qui est d’Ecosysmis, nous apprécions le modèle de l’Afnor, car il bénéficie d’une plus longue expérience que les autres et surtout, les résultats sont facilement exploitables dans une démarche de progrès.

Question 10 : En une phrase, comment résumer l’intérêt d’une évaluation ?

  1. L’évaluation ouvre de nouvelles perspectives gagnantes pour l’entreprise.
  2. Elle révèle des actifs insoupçonnés
  3. Elle accélère la confiance auprès de tous ceux qui font et feront le succès de l’entreprise !

Verbatim

Ce que disent les entreprises engagées et évaluées Afaq 26000

 

L’évaluation ISO 26000 (Afaq) :

 

– « 100% des évalués ont apprécié l’exercice. »

– « Plus facile à vivre qu’une certification. »

– « L’appréciation par un tierce partie de notre engagement RSE a contribué à créer une « tension positive » en interne. » Frédéric Rolland, directeur général de la Société dauphinoise pour l’habitat (SDH), niveau Maturité.

– « Retour d’image à 360° d’une partie extérieure très intéressant. »

– «Pour le dirigeant, cette évaluation permet un regard extérieur sur la façon dont il exerce sa fonction, ce qui est intéressant dans une PME où le dirigeant est aussi l’actionnaire. »

 

Le rapport produit à l’issue de l’évaluation permet de :

 

– « Maintenir la dynamique de la démarche et de la mobilisation des collaborateurs. »

– « {Créer} un point d’accroche supplémentaire pour la prise de conscience de toutes les parties prenantes internes. »

– « Structurer la démarche dans le temps. »

 

« Appréhendez-vous la démarche sous l’angle des coûts ? »

– « Le véritable coût du développement durable, c’est celui que l’on aura bientôt à supporter si on ne l’intègre pas. » Société de travail temporaire de 300 salariés.

 

« La démarche RSE améliore le fonctionnement global »

 

– « La démarche et son évaluation ont permis de valoriser ce qui a été fait et de mettre en évidence les voies de progrès. » Bailleur social public de 170 salariés.

– « Un outil fort de cohésion sociale en interne, une certaine reconnaissance, ainsi qu’un regard nouveau de nos clients/partenaires. » Société d’assistance routière de 210 salariés.

– « Cela nous offre de la crédibilité vis-à-vis des clients. » Syndicat des eaux et assainissement de 550 salariés.

– « La démarche a permis d’améliorer la cohésion des collaborateurs autour d’objectifs communs. » Groupe de protection sociale de 850 salariés.

– « La démarche construit du sens collectif. » Agence de communication de 15 salariés.

– « Sens et cohérence dans les actions engagées, approche robuste de la performance globale, levier managérial, façon de rendre compte. Procure tout de même un avantage concurrentiel. » Entreprise sociale pour l’habitat de 200 salariés.

– « Démontrer aux salariés qu’il peut y avoir un autre modèle d’entreprise qui redonne du sens à la vie professionnelle. » Société d’informatique de 200 salariés.

– « La démarche a apporté confiance en l’avenir d’une part, méthode et visibilité d’autre part. Relations plus soutenues avec certaines parties prenantes. » Entreprise agroalimentaire de 300 salariés.

– « Opportunité de systématiser la prise en compte des parties prenantes, d’acquérir une approche transversale dans l’analyse des problématiques, de structurer nos façons de travailler et de rendre des comptes. » Entreprise sociale pour l’habitat de 200 salariés.

– « Dans un contexte économique tendu, on sent que le changement ne fait pas aussi peur aux collaborateurs que l’on peut le penser. Le fait d’innover, de gérer avec bon sens l’entreprise permet d’ajuster des stratégies avec une adhésion sans réserve ». Yann Orpin, directeur général de Cleaning Bio, entreprise de nettoyage de 120 collaborateurs, niveau Exemplarité.

– « La démarche a apporté organisation et transversalité. » Société de service linguistique aux professionnels de 18 salariés.

 

« La démarche RSE a produit des retours sur investissement. »

 

– « La démarche a permis de faire émerger de nouveaux marchés et de gagner des appels d’offres. Croissance 2011 +25%, 2012 +20%. » Agence de publicité de 20 salariés.

– « Nous avons acquis une grande crédibilité sur nos marchés, nous sommes une référence, ce qui nous permet d’être consulté, si ce n’est toujours sélectionné. Nous avons une image d’entreprise innovante. » Majencia, entreprise de mobilier de bureau de 800 salariés.

– « Nous avons gagné des appels d’offres grâce à la démarche ; sur certains marchés, la démarche est décisive dans le choix. » Société de textile de 550 salariés.

– « Les appels d’offres font référence à la RSE, dans certains c’est même un critère éliminatoire, cela nous aide donc à remporter des contrats. » Entreprise de recrutement de 1 600 salariés.

– « Aujourd’hui (…) tous les appels d’offres privés contiennent des critères RSE. » Olivier Beduelle, directeur de Vertdéco, entreprise de paysages de 65 collaborateurs, niveau Maturité.

– « Des gains sur les marchés publics grâce à la démarche. Différenciation des marques sur leur marché. » Société d’exploitation de carrière de 25 salariés.

– « C’est un accélérateur de changement, cela suscite l’innovation. Nous voyons déjà apparaître une forme de rentabilité de la démarche. C’est essentiel pour certains de nos clients. » Entreprise de travail temporaire de 300 salariés.

– « Ce n’était pas le but recherché mais les clients sont sensibles à la démarche, qui peut parfois faire la différence. » Entreprise agroalimentaire de 45 salariés.

– « Maintenir un certain nombre de marchés existants ??. » Société de service de la gestion de la relation client de 138 000 collaborateurs.

 

« La crise n’entame pas la motivation des entreprises pour continuer leurs démarches. »

 

– « La démarche RSE (…) c’est aussi un avantage concurrentiel qui permet d’accéder à de nouveaux marchés ou à des marchés demandant plus d’innovation. » Entreprise agroalimentaire de 45 salariés.

 

Bénéfices de la démarche

 

– « Les retombées financières directes sont difficiles à chiffrer avec précision, mais elles sont bien au rendez-vous. La plus évidente est la ristourne de 15% que nous a enfin accordée notre société d’assurance ! Au-delà de ça, nous constatons que de plus en plus de clients viennent à notre rencontre pour notre marque « vignoble responsable ». Récemment, un distributeur de boisson, engagée dans une démarche d’achats responsables, nous a sélectionnés à la suite à la suite d’une recherche sur internet à partir des deux mots-clés « vin » et « responsable ». » Brice Amouroux, secrétaire général de Château Lorose Trintaudon, exploitation viticole du Médoc de 63 collaborateurs, niveau Exemplarité.

 

– « En interne, la RSE nous aide à mieux gérer. Nous avons énormément progressé dans le domaine social, (…) et, grâce à la démarche, nous avons fortement limité le « turnover » qui, il y a dix ans, était une vraie entrave au développement de l’entreprise. En externe, les clients, qu’ils soient entreprises ou particuliers, apprécient notre transparence. » Olivier Beduelle, directeur de Vertdéco, entreprise de paysages de 65 collaborateurs, niveau Maturité.

 

– « Nous voulons montrer, grâce aux résultats que nous obtenons, qu’il est possible de travailler différemment, même pour une très petite entreprise, en investissant du temps. Notre rentabilité se maintient à un niveau très satisfaisant et, malgré nos investissements en faveur de l’environnement et du social, nous nous en sortons plutôt mieux que la moyenne. » Michel Schmitt, artisan maître peintre, dirigeant de Peintures Schmitt, entreprise de peinture de 5 collaborateurs, niveau Exemplarité.

 

Source : Florence Méaux et Alain Jounot (2014), « Entreprises performantes et responsables c’est possible! Retour d’expérience « Développement Durable » des entreprises évaluées AFAQ 26000 », Afnor Editions (2014).